Post-Covid-19 : le club de fitness à 360° !
Les clubs de fitness ont été autorisés à ouvrir le 2 juin dernier. Après ces semaines de confinement inédit, cette excellente nouvelle pour notre industrie s’accompagne toutefois d’un grand nombre d’interrogations.
Comment transformer notre industrie qui a montré, en cette période, de trop grands signes de fragilité ?
Une fragilité évidente liée à la faiblesse avérée de certains business models.
Le modèle que je défends, depuis plusieurs années maintenant, prend aujourd’hui toute sa valeur. En effet, outre la crise que nous traversons, l’évolution de notre société nous y amenait doucement, mais sûrement. La compression inexorable des plannings, la plus grande mobilité et la digitalisation ont rendu les adhérents beaucoup plus agiles.
La statistique de fréquentation du club de 2,5 passages par semaine, par exemple, n’aura plus aucune importance, car il faudra s’occuper de l’adhérent aussi à domicile, à son bureau, en vacances, en week-end, en déplacement pro… Partout.
Proposer aussi un véritable accompagnement nutritionnel et ne plus avoir une vitrine poussiéreuse comprenant trois protes et deux BCAA…
Proposer du coaching mental peut-être ou un accompagnement pour le sommeil.
C’est donc un fitness plus cher, plus vertueux, avec plus de rentabilité, des collaborateurs mieux payés, mais c’est surtout un fitness plus solide, plus agile. Plus solide pour mieux résister à une situation similaire qui pourrait se reproduire dans les années à venir. Plus agile pour mieux s’adapter à l’évolution de la consommation fitness. Il faudra savoir l’expliquer.
Le fitness de demain ne doit plus coûter 19,90 ou 29,90 €/mois, ce tarif s’apparentant plus à une location d’équipements et de matériel.
Le fitness ne devra plus être une activité physique, mais un véritable mode de vie.
Ce n’est pas le vent qui souffle fort qui guide le voilier, mais c’est l’orientation des voiles.
Pierre-Jacques DATCHARRY