Octobre/novembre 2021

Marché du fitness : la grande braderie !

Durant la crise sanitaire que nous traversons toujours, il est déjà apparu la très grande fragilité de notre secteur.

Fragilité financière accrue, certes, mais aussi fragilité d’image qui ne s’est traduite par aucune reconnaissance de la part de l’exécutif, de la part des bailleurs, et même de la part des adhérents qui, pour la très grande majorité, trouvaient tout à fait normal que les clubs de fitness soient fermés.

Il a été mis en lumière également notre incapacité à nous unir, syndicats, managers de clubs, franchiseurs, groupes, coachs et adhérents.

De nombreux clubs de fitness ont déjà déposé leur bilan depuis le début de la pandémie. Cette tendance va vraisemblablement s’accentuer dans les mois à venir lorsque les aides cesseront, que les charges pèseront à nouveau et que les remboursements de PGE s’accéléreront.

Pourtant, en cette rentrée de septembre, c’est la grande braderie sur les abonnements ! Des abonnements toujours moins chers à 9,90 €/mois, des mois offerts, et même des abonnements gratuits !

Nous continuons à mentir et à faire croire que pour ce prix, il y a un véritable suivi de l’adhérent avec de beaux résultats au bout.

Nous confortons ainsi le choix des coachs à quitter les clubs, à se mettre à leur compte ou à changer complètement notre secteur d’activité.

Nous continuons aussi à proposer des formations à tous les jeunes qui souhaitent devenir instructeurs fitness ou coachs. Formations de moins en moins chères, de plus en plus courtes avec de moins en moins de sélections à l’entrée.

Si cette stratégie en général des clubs low cost… des loueurs de matériel et des diffuseurs de vidéo peut s’expliquer pour prendre des parts de marché et tuer les concurrents au même positionnement, elle est en revanche inexplicable pour les clubs indépendants qui souhaitent survire et se développer.

Malheureusement, seuls les réseaux low cost communiquent nationalement à la télé et à la radio, laissant ainsi croire aux prospects et aux adhérents de la France entière que le sport, le fitness indoor ne vaut rien.

Le marché du fitness français est donc extrêmement fragile, mais sommes-nous capables de réellement faire notre examen de conscience ? Ça n’est pourtant qu’à ce prix que nous pourrons redorer l’image des clubs de fitness et réinventer notre métier.

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