Clubs de fitness… Où sont les coachs ?
À l’instar des restaurateurs, les managers de club ont de grandes difficultés à recruter des animateurs sportifs et des coachs.
Un grand nombre de professionnels, à la suite des différents confinements, ont préféré continuer à enseigner en extérieur, chez eux, ou à domicile, en s’affranchissant complètement des clubs de fitness où ils exerçaient auparavant.
Pour la plupart d’entre eux, c’est le choix des horaires et de la flexibilité qui les a définitivement convaincus, mais surtout un grand nombre de coachs ont vu leur rémunération considérablement augmenter.
Il semblerait aussi que beaucoup d’enseignants aient sauté le pas en quittant définitivement le marché du fitness, pour d’autres secteurs d’activité, lors de la fermeture administrative des clubs.
Enfin, ajoutons à cela, que les écoles qui préparent au diplôme d’État ne font plus le plein et que le niveau des élèves qui se présentent est, force est de le constater, de plus en plus bas.
Il ne faut donc pas longtemps pour comprendre qu’il existe un véritable problème de motivation, de formation, de rémunération et de plan de carrière pour les coachs et les animateurs sportifs dans les clubs de fitness…
Et comme une mauvaise nouvelle ne vient jamais seule, les clubs vont avoir très vite une nouvelle équation à résoudre…
Si les piscines municipales et les patinoires ont été en première ligne pour affronter l’augmentation des tarifs de l’énergie, les clubs de fitness n’ont pas tardé à monter au front.
En effet, les clubs sont énergivores, machines, douches, locaux éclairés, climatisés, chauffés toute la journée selon la saison.
Au Royaume-Uni, on estime que les factures d’énergie de certaines parties du secteur augmenteront de 240 % en 2023.
En France, dans les colonnes du Figaro, les principaux opérateurs ont fait part de leurs inquiétudes et cherchent déjà à appliquer les bons gestes pour amortir l’augmentation de l’électricité principalement. Une température moins élevée dans les espaces, moins de serviettes à disposition et une limitation des temps de douche sont des exemples de ce qui pourrait attendre les adhérents.
Par conséquent, dans le contexte économique que nous connaissons, une augmentation des tarifs des abonnements n’est pas à exclure si la situation devait perdurer.
Quand je pense que certains d’entre nous espéraient un retour du monde d’avant à la fin du dernier confinement…
Pierre-Jacques Datcharry