Face à l’augmentation continue de l’absentéisme des salariés lié aux arrêts maladie et à l’urgence de lutter contre leur sédentarité, Active-FNEAPL propose la mise en place d’un dispositif innovant de financement de l’activité physique des salariés.
Le coût pour la Sécurité sociale, pour les entreprises, pour les assurances, pour les salariés est tel qu’il n’est plus possible de se désintéresser de ce sujet aujourd’hui.
Notre objectif est donc de mettre en place, en s’inspirant du compte personnel de formation, un compte individuel active qui permettra aux salariés de financer en tout ou partie une activité physique.
- Qui financera l’activité physique des salariés ?
La question de la santé des salariés est l’affaire de tous, aussi nous paraît-il pertinent que l’ensemble des parties prenantes soit amené à y contribuer financièrement, à savoir l’État, les assurances, les salariés et les employeurs.
- Quelles activités pourraient être financées dans ce dispositif ?
Toutes les activités encadrées par un professionnel dûment diplômé pourront être financées. Les cours individuels ou collectifs, en présentiel ou distanciel (en live).
L’activité devra être régulière, à défaut les effets attendus sur l’absentéisme ou sur la sédentarité ne seront pas au rendez-vous.
C’est pourquoi seules les activités encadrées par un professionnel titulaire d’une certification inscrites à l’article L-212-1 du Code du sport seront éligibles. Ces professionnels ont toute leur place pour encadrer et motiver les salariés. Ils le font déjà avec leur clientèle.
Par ailleurs, financé par l’ensemble des parties prenantes, il est indispensable de s’assurer que la personne qui bénéficie de l’activité physique est bien le salarié pour lequel le compte individuel Active est financé. Le professionnel sera aussi un des maillons indispensables à la bonne marche du dispositif et sera garant de son succès.
- S’agit-il d’une activité réalisée dans l’entreprise sur le temps de travail du salarié ?
Non, absolument pas.
Les salariés pourront pratiquer en présentiel ou en distanciel sur leur temps personnel. Il faut entendre qu’il n’est pas évident pour des personnes déjà éloignées de la pratique sportive de se mettre en tenue de sport pour pratiquer devant ses collègues, ses subordonnés ou ses supérieurs hiérarchiques. L’activité physique relève pour beaucoup de la sphère de l’intime. Il faut savoir le respecter.
La réussite du dispositif est basée sur l’adhésion volontaire du salarié et la capacité de nos professionnels à les inscrire dans une régularité de la pratique physique.
De plus rappelons-nous qu’un récent sondage nous indique que pour « 53 % des salariés, la pratique sportive n’a pas sa place dans l’entreprise » (OpinionWay pour Kelio, juin 2024)… alors même que : « 80 % des salariés estiment que l’entreprise est légitime à se préoccuper de leur bien-être » (IPSOS, juin 2023).
Notre proposition répond positivement aux deux sondages
- Quand ce compte Active sera-t-il mis en place ?
D’ores et déjà, un syndicat interprofessionnel patronal, un syndicat interprofessionnel salarié et un assureur soutiennent le dispositif et s’engagent à y travailler collectivement avec Active-FNEAPL. Il nous reste encore à présenter le projet à certains ministères incontournables.
Des évolutions législatives ou réglementaires seront certainement nécessaires. Si le projet fait consensus également au niveau de l’État, alors nous pensons possible, avec nos partenaires, de proposer un dispositif efficient dans les prochains mois.
- Quelles sont les attentes d’Active-FNEAPL sur le dispositif « compte individuel Active » ?
Les premiers contacts que nous avons initiés autour de ce projet sont excellents. Mais nous devons aller plus loin en réunissant l’ensemble des parties intéressées autour de groupes de travail pour avancer ensemble vers un dispositif vertueux. Nous devons, tous ensemble, travailler à transformer notre société curative en une société préventive.