La démotivation est une réalité inévitable, même pour les équipes les plus performantes. Une baisse de moral peut arriver à n’importe qui, mais lorsque ce sentiment persiste, il peut entraîner des conséquences négatives pour l’équipe et pour le club.
Voici quelques stratégies pour aider les managers à comprendre, gérer et prévenir la démotivation.
1. Comprendre que la démotivation est normale, mais temporaire
Il est naturel d’avoir des moments de faiblesse, comme le souligne Gaël Chatelain-Berry, spécialiste du bien-être au travail. Ces périodes de « coup de mou » peuvent, cependant, devenir problématiques si elles s’installent durablement. En tant que manager, il est essentiel de reconnaître que tout le monde traverse des hauts et des bas. Instaurer un climat où les collaborateurs peuvent exprimer librement leur état d’esprit est un premier pas important.
Pour cela, mettre en place des points réguliers, comme des entretiens hebdomadaires de 10 à 15 minutes, permet de faire un suivi sur le ressenti et les besoins des membres de l’équipe. Ce cadre favorise une communication ouverte et préventive.
2. Identifier les signaux faibles et rester attentif
La démotivation se manifeste souvent par des signaux subtils : baisse d’initiative, retard, isolement, erreurs répétées ou tensions dans les échanges. Il est du devoir du manager de club de rester attentif à ces changements et d’engager un dialogue constructif.
Adoptez une posture bienveillante et basée sur des faits observables. Par exemple, plutôt que de reprocher une baisse de performance, essayez de comprendre ce qui la provoque : « J’ai remarqué que tu sembles moins engagé ces derniers temps. Peux-tu me parler de ce qui se passe ? »
3. Analyser les causes profondes
Les raisons de la démotivation peuvent être variées : surcharge de travail, manque de reconnaissance, conflits internes, ou même des difficultés personnelles. Ces facteurs peuvent être internes à l’entreprise (conditions de travail, management, rémunération) ou externes (problèmes personnels ou familiaux).
Dans le cadre professionnel, il est utile d’identifier les points de friction pour les résoudre. Par exemple, un manque de reconnaissance peut être comblé par des retours positifs réguliers, tandis que des conflits entre collaborateurs nécessitent une médiation.
4. Redonner du sens au travail
Un manque de sens dans les tâches quotidiennes peut grandement contribuer à la démotivation. Les managers doivent rappeler à leurs équipes la finalité de leur travail et comment celui-ci contribue à des projets plus vastes. Par exemple, même dans des industries où les tâches semblent répétitives, souligner leur impact réel peut insuffler un nouveau souffle.
Un exemple cité par Gaël Chatelain-Berry : un manager d’une usine de vis a su remotiver son équipe en leur expliquant que leurs produits étaient utilisés dans des avions et satellites, soulignant leur contribution à des projets prestigieux.
5. Construire un plan d’action concret
Pour remobiliser un collaborateur, il est nécessaire de co-créer un plan d’action. Ce dernier peut inclure :
- La révision des priorités ou des objectifs.
- L’organisation de formations ou de nouvelles missions pour stimuler l’intérêt.
- La mise en place de solutions adaptées aux besoins spécifiques du salarié, comme une meilleure communication ou des ajustements de charge de travail.
Un suivi régulier permettra de mesurer les progrès et de réévaluer les actions si nécessaire.
6. Favoriser la dynamique d’équipe
Le collectif est un levier puissant pour réengager un salarié. Organiser des activités de team building, des séminaires ou des projets collaboratifs peut renforcer le sentiment d’appartenance et dynamiser l’ensemble du groupe. La motivation peut être contagieuse : une équipe positive peut aider à remonter le moral des membres en difficulté.
Sortez de votre club pour sortir de leur cadre de travail…
7. Accepter parfois de se séparer
Si, malgré tous les efforts, la démotivation persiste, il peut être judicieux de considérer un changement de poste ou même une séparation. Il est essentiel de prioriser le bien-être de la personne, même si cela signifie envisager une sortie de l’entreprise.
En somme, la démotivation est une opportunité de repenser les pratiques managériales et d’améliorer le climat de travail. En faisant preuve d’écoute, d’empathie et de proactivité, un manager peut transformer une période de doute en une occasion de croissance, tant pour le collaborateur que pour l’équipe dans son ensemble.
Le rapport au travail à considérablement évolué depuis ces dernières années et surtout depuis les années COVID.
Faire grandir les collaborateurs est un des rôles majeurs du manager de club mais n’oubliez pas, ils sont pour la plupart de passage dans votre club pour quelques mois ou quelques années. Ce n’est pas une trahison, c’est juste leur chemin de vie professionnel comme vous avez eu le vôtre.