L'obésité provoque 1,2 million de décès prématurés par an en Europe !

L’obésité provoque 1,2 million de décès prématurés par an en Europe !

L'obésité provoque 1,2 million de décès prématurés par an en Europe !

Dans la Région européenne de l’OMS, l’obésité pose un problème croissant, puisqu’un enfant d’âge scolaire sur trois, un adolescent sur quatre et près de 60 % de la population adulte vivent aujourd’hui avec un surpoids ou une obésité.
– Dr Hans Henri Kluge, directeur régional de l’OMS pour l’Europe
Selon le rapport de recherche récemment publié par l’Organisation mondiale de la santé, WHO European

Regional obesity report 2022, un tiers des enfants et près de deux tiers des adultes en Europe sont obèses.

L’étude révèle que l’obésité cause 1,2 million de décès chaque année dans les 53 États membres de l’OMS en Europe.

Les chercheurs ont constaté une baisse des niveaux d’activité physique pendant la pandémie, ainsi qu’une augmentation de la consommation d’aliments gras, sucrés et salés, mais, bien que les niveaux d’obésité aient été amplifiés par la pandémie, leur cause est bien plus profonde dans la société.

Le rapport vise à mettre en évidence les changements de comportement nécessaires pour surmonter le problème mondial de l’obésité en identifiant des interventions telles que l’activité physique, l’éducation et le régime alimentaire.

« L’obésité pose un défi croissant en Europe, avec un enfant d’âge scolaire sur trois, un adolescent sur quatre et près de 60 % de la population adulte qui vivent aujourd’hui avec un surpoids ou une obésité », a expliqué le Dr Hans Henri Kluge, directeur régional de l’OMS pour l’Europe. « Un indice de masse corporelle (IMC) élevé est un facteur de risque majeur pour les maladies non transmissibles, notamment les cancers et les maladies cardiovasculaires. »

En réponse aux critiques générales largement répandues selon lesquelles l’IMC – qui se base uniquement sur la taille et le poids d’une personne – est trompeur, il a été reconnu que « l’utilisation de l’IMC comme mesure unique » pour définir l’obésité présente des limites. Le rapport mentionne d’autres mesures qui pourraient être utilisées à l’avenir. Il s’agit du tour de taille, du rapport taille/hauteur, de l’indice d’adiposité corporelle (IAC) et de l’indice de corpulence (IC).

L’étude s’est intéressée de près à la manière dont notre environnement moderne alimente l’épidémie d’obésité en examinant les relations entre l’alimentation et l’activité physique, ainsi que les facteurs socioculturels, physiques, économiques et politiques qui influencent l’alimentation des populations, ainsi que leur niveau d’activité. Les jeux en ligne et le marketing numérique de produits alimentaires malsains sont mis en évidence comme des domaines problématiques.

L’obésité est liée à au moins 13 types de cancer, notamment du sein, du foie et de l’ovaire, et le docteur Nina Berdzuli, directrice de la division des programmes de santé des pays à l’OMS Europe, a souligné l’importance d’encourager des modes de vie sains et d’augmenter les niveaux d’activité physique.

Selon les conclusions du rapport, il existe des preuves indéniables que l’adoption précoce d’une bonne alimentation et d’une activité physique est essentielle pour améliorer l’avenir de la santé mondiale.

Le Dr Francesco Branca, directeur du département de la nutrition pour la santé et le développement, estime que les objectifs de développement durable 2 (« Faim zéro » et « Améliorer la nutrition ») et 3 (« Assurer des modes de vie sains » et « Promouvoir le bien-être ») de l’OMS ne seront pas atteints si la société continue sur la même voie.

Pour les adolescents, les données montrent que moins de 20 % d’entre eux suivent les recommandations en matière d’activité physique et que près de 50 % ne mangent pas de fruits ou de légumes. Le rapport reconnaît qu’aucune « intervention » unique ne peut réduire la propagation de l’obésité, mais présente une série d’interventions et de domaines politiques potentiels qui pourraient réduire les niveaux d’obésité par le biais d’objectifs en matière de régime alimentaire, d’éducation et d’activité physique.

Les recommandations relatives à l’activité physique comprennent la fourniture de conseils en matière d’activité physique et l’orientation vers des services de santé, un accès sûr aux espaces ouverts et la promotion de l’activité physique par le biais de groupes et de clubs sportifs.

La qualité de l’éducation physique, des installations et des programmes dans les écoles et l’existence de programmes d’activité physique sur le lieu de travail ont été soulignées.

« J’ai bon espoir que nous puissions changer la trajectoire de l’obésité en Europe en créant des environnements plus favorables, en encourageant les investissements dans la santé, en développant des systèmes de santé forts et résilients et en innovant pour une meilleure santé et une meilleure gouvernance de la santé », a conclu M. Kluge.